immondicité

⇒IMMONDICITÉ, subst. fém.

Littér. Caractère de ce qui est moralement immonde; p. méton., manifestation de ce caractère. Combien de cœurs sont comme ces maisons-là, avec leur candélabre béni qui brûle au-dessus des adultères et des immondicités, leur prêtant sa flamme et les éclairant de sa lueur pure (FLAUB., Corresp., 1846, p. 295).

Prononc. : [im(m)]. Étymol. et Hist. Fin XIV^e s. inmundicitez « saletés » (Gloss. Aalma, 5645 ds ROQUES, t. 2, p. 194); 2^e moitié XV^e s. fig. immundicité « qualité de ce qui est immonde » (Myst. Vieil Test., éd. J. de Rothschild, 621). Dér. de immondice; suff. -ité. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 173. - QUEM. DDL t. 4.

immondicité [i(m)mɔ̃disite] n. f.

ÉTYM. V. 1380, plur., « saletés, ordures » (→ Immondice, 2.); de immondice, et -ité.

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♦ Rare et littéraire.

1 (1541, Calvin; immundicité, av. 1525). || L'immondicité de qqch., caractère contraire à la morale, aux bonnes mœurs.

0 Je viens de passer une partie de ma nuit à lire un roman de Scribe. La Maîtresse anonyme. C'est complet. Procure-toi cette œuvre. L'immondicité ne va pas plus loin, rien n'y manque.

Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 29 juin 1850.

2 (1561, in D. D. L.). Vx. || Une, des immondicités. a Excrément. ⇒ Immondice.

b Chose immonde (sur le plan moral, sexuel…). || « Les adultères et les immondicités » (Flaubert, Correspondance, 1846, p. 295, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.